Des idées admises sur le CO2 des villes ?

Un constat alarmant
On le sait : l’urbanisation est une tendance mondiale actuelle de l’habitat humain. L’activité humaine se concentre dans les villes sur 2 % de la surface de la planète, totalisant 80 % des émissions de CO2 et consommant 75 % de l’énergie mondiale.
Les villes condamnées ?
Ces chiffres condamneraient les villes si l’on ne tenait pas compte des rejets de gaz à effet de serre par habitant. Calculés [1] pour des villes comme New-York, Barcelone, Londres ou Sao Paolo ces rejets montrent qu’ils sont moindre dans les villes que pour le reste du pays. En définitive, l’étalement urbain [2]dans des espaces verts n’ est idyllique qu’en apparence : la voiture règne en maitre dans un habitat dispersé alors qu’une ville compacte aux transports urbains denses
pollue proportionnellement moins. [3]Tenir compte du réchauffement climatique oblige par conséquent à repenser cette idée pourtant admise qu’habiter la campagne préserve la nature.
Pollution et développement économique
Le développement économique est, d’autre part, associé à une pollution accrue : c’ est une deuxième idée admise que le réchauffement climatique oblige à revoir : la ville de Tokyo, par exemple, émet une quantité de gaz à effet de serre par tête équivalent à 45 % de la moyenne japonaise, très inférieure aux rejets par habitant de Pékin ou de Shanghaï. La raison en est un développement économique tenant compte de l’énergie, du climat, du logement, du travail et du transport. La pollution par tête d’habitant n’est par conséquent pas nécessairement liée à un développement économique dynamique. La politique urbaine en est un facteur déterminant.
Mots-clés : Idée admise, Réchauffement climatique, Gaz à effet de serre
[1] Institut international pour l’environnement et le développement
[2] aux Etats-Unis, pays de l’étalement pavillonnaire, une ville comme Atlanta consomme sept fois plus d’énergie par habitant que Barcelone, ville à la population équivalente (5,2 millions d’habitants) mais dense de type méditerranéenne.
[3] Les transports sont responsables de 60 % des rejets de CO2 à Sao Paulo, métropole de la congestion automobile, contre 20 % à Londres ou New York, bien desservis par le métro.
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